4.29.2015

Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline


LOUIS-FERDINAND CELINE
Voyage au bout de la nuit
EDITION Folio - PARU EN 2014 - 505 PAGES

«– Bardamu, qu'il me fait alors gravement et un peu triste, nos pères nous valaient bien, n'en dis pas de mal!...
– T'as raison, Arthur, pour ça t'as raison! Haineux et dociles, violés, volés, étripés et couillons toujours, ils nous valaient bien! Tu peux le dire! Nous ne changeons pas! Ni de chaussettes, ni de maîtres, ni d'opinions, ou bien si tard, que ça n'en vaut plus la peine. On est nés fidèles, on en crève nous autres! Soldats gratuits, héros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Misère. C'est lui qui nous possède! Quand on est pas sage, il serre... On a ses doigts autour du cou, toujours, ça gêne pour parler, faut faire bien attention si on tient à pouvoir manger... Pour des riens, il vous étrangle... C'est pas une vie...
– Il y a l'amour, Bardamu!
– Arthur, l'amour c'est l'infini mis à la portée des caniches et j'ai ma dignité moi! que je lui réponds.»


Ma chronique :

A première vue, j'étais très intriguée par ce roman qui avait l'air de parler de la première guerre mondiale, de ses horreurs et ses carnages mais maintenant que je l'ai terminé, je peux vous dire que la guerre n'est pas le point central de cette histoire... Elle commence tout simplement, Ferdinand Bardamu entre dans les rangs de l'armée et son prestige, adoré de tous, vu comme des héros, mais une fois la passion des premières semaines tombée, les voilà livrés à eux-mêmes ces soldats, sans que plus personne ne se soucie d'eux et de leur sort... Bardamu est un jeune homme qui aime les femmes, qui va d'ailleurs en rencontrer pas mal sur son chemin, dans ses nombreuses aventures à travers le monde car, après les horreurs de la guerre en France, il décide de se lancer dans les colonies qui promettent une vie meilleure, dont l'Afrique. Ensuite, il en part, car hélas cette vie n'était pas à la hauteur de ses espérances, il en revient fiévreux, malade, déçu, sans un sou en poche... Il entre donc en Amérique, autre pays si idéalisé à l'époque, où les entreprises et les usines prospèrent ! Mais Ferdinand ne va pas s'y plaire dans ses grandes usines... Il va repartir en France et reprendre des études de médecine pour venir en aide aux autres. Ce travail va l'occuper à pleins temps, lui faire rencontrer de nouvelles personnes, surtout des pauvres qui profitent de son bon cœur... Ce roman dénonce les abus de la société de l'époque, l'auteur ne mâche pas ses mots ce qui peut parfois le faire rencontrer dans du grossier et du vulgaire mais qui donne aussi du caractère à son histoire... Je garde un excellent souvenir de ce classique à découvrir je pense pour les intéressés mais une lecture à laquelle il faut se préparer et prendre le temps de découvrir.

2 commentaires:

  1. J'ai tellement étudié ce livre en cours que je ne le supporte plus ahah :')

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  2. J'aime beaucoup Céline mais j'ai du mal a en trouver en livre :/ du coup je n'ai lu que des extraits de celui-ci :/

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Merci pour ta réaction littéraire !